Chaque génération considère que celle qui a précédé était meilleure, que le monde va mal ou que la fin est proche.
Le Prophète (paix et salut sur lui) lui-même nous a informés que chaque génération qui vient est pire que la précédente (Al Boukhârî), ce qui n’empêche pas que, à chaque époque, des gens droits et intègres s’activent pour participer à la réforme de leurs concitoyens et à l’amélioration de la société dans laquelle ils vivent.
Comme l’a annoncé le Prophète (paix et salut sur lui) en ces termes : « L’islam a commencé comme quelque chose d’étrange et il redeviendra quelque chose d’étrange, alors annoncez la bonne nouvelle aux étrangers. » On lui demanda : « Qui sont ces étrangers, ô Messager d’Allah ? ». Il répondit : « Ceux qui participent à la réforme des gens lorsqu’ils deviennent corrompus. »
Notre époque a, cependant, une particularité. Après la destruction de l’ordre traditionnel, voilà que notre monde se trouve en pleine mutation ; il emprunte la voie de la post-modernité sans que personne ou presque ne s’en inquiète ou sans que l’on s’interroge sur ce monde et son devenir.
Les rares personnes attentives à ces changements ont des interrogations qui restent encore superficielles et n’interrogent pas fondamentalement l’origine des crises que l’on traverse.
La modernité, qui se pose par nature, comme une rupture avec la tradition, engendre un système de pensée qui insuffle à l’individu le désir de conquérir son autonomie, qui le pousse à bouleverser donc les visions du monde traditionnel en faisant de la raison humaine la norme de toute chose. Dans une dynamique permanente de destruction et de rupture, cette modernité a, d’une certaine façon, dépouillé notre existence de but supérieur.
Non seulement, elle nous a coupés de Dieu, mais elle tente aussi de nous couper de nous-mêmes, puisqu’elle nous pousse aujourd’hui à nier notre propre réalité biologique, comme en témoigne l’apparition de la théorie du genre par exemple.